Est-ce la proximité des fêtes ou plutôt l'effet météo, nous n'étions que 17 au départ de cette randonnée qui allait nous conduire dans la campagne et sur les hauteurs de Rougeries. En ce qui concerne la météo, encore une fois les Dieux qui nous protègent ont admirablement bien assuré leur mission. De pluie, pas une goutte, du vent pratiquement pas, même sur les hauteurs, par contre, régulièrement de très agréables rayons de soleil nous permettant de bien contempler les campagnes environnantes, bien vallonnées et encore empruntes de belles couleurs.

Profitant d'un arrêt à l'un des très nombreux lavoirs rencontrés, notre historien local y a été de son commentaire. MERCI à Toi Sylvain.

Les nombreux cours d'eau serpentant en Thiérache ont permis l'installation de nombreux moulins à eau. Beaucoup ont permis de moudre le grain pour obtenir de la farine et d'autres, notamment à Franqueville, Rougeries, St-Gobert, Voulpaix, Wiège-Faty, Romery, Vervins, Thenailles, Harcigny sont devenus des papeteries. La papeterie de Rougeries fut construite en 1780 sur le ruisseau de la Fontaine aux Frênes. En 1853, le propriétaire, Adonis Bouxin, supprima le moulin à blé existant pour agrandir son entreprise. Une autre papeterie a été établie en 1871 à l'ancien moulin de Chantraine, dépendance de Rougeries.

Rougeries avait sa gare, commune avec St-Gobert, sur la ligne de chemin de fer reliant Paris à Hirson. Cette gare fut mise en service en 1869, lors de l'inauguration du tronçon Laon – Vervins. Elle devait fermée en 1910. Au plus fort de son activité, 8 trains s'arrêtaient chaque jour dans chaque sens. Aujourd'hui, cette gare est reconvertie en maison d'habitation.

 

Rougeries et la première guerre mondiale. Le 28 août 1814, soit moins de un mois après la déclaration de guerre, le village est occupé par les troupes allemandes après la défaite de l'armée française lors de la bataille de Guise. Pendant toute la guerre, Rougeries et Franqueville resteront loin du front qui se stabilise à 150 Km à l'ouest aux alentours de Péronne. Les habitants vivent sous le joug des Allemands: réquisitions de logements, de matériels, de nourriture et travaux forcés. Ce n'est que début novembre 1918 que les Allemands seront chasés par les troupes Françaises. Sur le monument aux morts sont inscrits les noms des dix soldats de la commune morts au champ d'Honneur.