Contrairement à ce que plusieurs "spécialistes" avaient pronostiqué, la météo était clémente: temps sec, vent entre quasi nul et acceptable, température en adéquation avec notre type d'activité, pour accompagner les 73 randonneurs présents au départ de cette boucle au sud de Besmont. Malgré l'absence de pluie de ces derniers jours, certains chemins ont nécessité une certaine attention afin de rendre notre progression sans chute.

Une nouvelle fois, notre guide culturel nous a conté l'histoire de la commune hôte:

Besmont compte au dernier recensement 149 habitants. Sa superficie est de 1586 ha répartis en 41.2% de prairies, 29.9 % de forêts et 15.7% de terres arables. Le reste étant principalement du bati.

Le village est cité pour la première fois sous l'appellation latine de Bovos-Mont en 1181. Il se situe sur la rive droite de la rivière Le Goujon. Deux autres ruisseaux irriguent le territoire, le ruisseau du Coq Bani et celui du Fond Maupetit.

Autour du village, sont représentés des hameaux ou des fermes qui existent encore de nos jours :

La Rue des Blancs Champs, La Cour des Bauchers, La Rue Génot, La Rue des Bourliers, La Rue des Maupins, La Rue des Lamberts, La Tour du Diable, La Rue Charles, Le Mont du Faux, La Mérie était un château qui était déjà détruit en 1870.

Au xive siècle, la seigneurie de Besmont était dans les mains des seigneurs d'Aubenton. Elle passa ensuite aux ducs de Guise

Personnalités liées à la commune:

Jean Louis Lonnoy né en 1778 à Besmont, engagé volontaire en 1798. Termine sa carrière militaire comme capitaine. Il est fait Chevalier de la Légion d'Honneur en 1813.

Emile Fontaine 1905 Wignehies; 1944 Besmont (route de Beaumé)

Capitaine des Forces Françaises de l'Intérieur (FFI) plus connu sous le pseudonyme de Tanguy.

Durant l'été 1943, il est arrêté par des gendarmes pour transport de vivres dont il ne peut justifier la provenance. Accusé de marché noir, il est emprisonné et condamné à 5 mois de travaux forcés aux Mazures (08).

Le 30 Mars 1944 avec quelques jeunes du village il discute sur la place Saint Nicolas d’Aubenton. Une traction noire s’arrête, un des  3 hommes en descend, entre au café d’Emile Roger (Le Mermoz actuellement) et demande «  Emile Fontaine », de la part d’un certain Mathieu qui veut le voir car la gestapo est à sa recherche. Emile monte dans la traction qui démarre.

Un peu plus loin, route de Beaumé peu avant Besmont, une traction les double, les hommes se font quelques signes et puis cette traction, aux roues jaunes, se place devant eux les obligeant à s’arrêter.

De suite Emile comprend qu’il est tombé dans un piège tendu par la gestapo/ SIPO.SD de Saint Quentin sur dénonciation. Il ouvre la portière, se saisi de son révolver tire sur le chauffeur, le rate mais saute. La réplique est immédiate, une rafale de mitraillette l’abat. Ainsi péri à 39 ans le capitaine FFI Emile Fontaine.

Deux ans après la libération, le 15 décembre 1946, les Juifs d'Anvers sauvés par Emile Fontaine lors d'un transfert ferroviaire vers Drancy lui ont exprimé leur reconnaissance. Ils ont fait apposer une plaque commémorative en bronze à l'Hôtel de ville d'Aubenton lors d'une cérémonie au souvenir en son honneur.