C'est une météo idéale, température – vent, qui a accompagnée les 63 randonneurs au départ de cette boucle essentiellement dans la forêt au nord de l'Abbaye de Saint-Michel.

Dommage que cette forêt, autrefois ci belle, subisse une tel massacre de la part de ceux qui se prétendent travailler AVEC la forêt. Parfois, on peut avoir honte d'habiter de telles régions.

Du fait de l'état du terrain, nous avons passé plus de temps à regarder où nous mettions nos pieds qu'à regarder autour de nous ce qui est désolant dans un tel environnement. Même notre guide, pourtant expert, y a perdu sa boussole, entre les ornières qui pouvaient faire penser à des chemins et les vrais chemins qui avaient quasiment disparus.

Notre guide culturel à toutefois réussi à trouver un emplacement où il nous a été possible de faire une pause et un regroupement. Saint-Michel est une commune de 3280 habitants, implantée sur un terroir de 4220 Ha, d'une altitude variant entre 172 et 278 m, principalement occupé de forêts (58%), puis prairies (21%), terres (13%) et 8% de zones urbanisées ou industrialisées. La commune est limitrophe de 5 autres communes: Martigny – Bucilly – Hirson – Momignies (Belgique) et Watigny. Au début du Xème siècle, à l'emplacement de la ville, sur la voie Romaine menant au camp Romain de Macquenoise, n'existait qu'un oratoire dédié à saint Michel-Archange qui depuis le VIIème siècle donnait lieu à un pèlerinage. En 945, quelques missionnaires irlandais ou écossais viennent s'établir près de cet oracle et y fondent une abbaye conforme aux exigences de la règle de saint Benoît. Plus tard, des habitations s'installent autour, le Chamiteau d'abord puis Nantuel, l'actuelle Bovette, et ainsi naît le village de Saint-Michel-Rochefort-en-Thiérache que l'on désigne de la sorte jusqu'au début du XXème siècle. Le village possédait un moulin, brûlé en 1557 par un parti espagnol lors de la guerre de 30 ans.

Dans l'ancienne Abbaye, diverses industries sont installées: une verrerie sous la révolution et une filature de coton sous l'Empire.

Forges, fonderies et laminoirs de Sougland sont bâties en 1543 par Thomas de Canone. Pendant la guerre de la Ligue d'Augsbourg en 1689-1697, ces forges fournissent beaucoup de munitions d’artillerie.

A la fin du XIXème siècle, s'installe également dans l'ancienne Abbaye une fabrique de chaussures où travaillent des orphelines dirigées par des sœurs.

De 1862 à 1952, la ville est desservie par la gare de Saint-Michel-Sougland sur la ligne Charleville-Mézières – Hirson (via Auvillers facilitant les déplacements des personnes et le transport des marchandises.