En ce jeudi matin, nous étions 55 à nous retrouver sur la place de l'Hôtel-de-Ville de Sains-Richaumont pour le départ de notre boucle hebdomadaire. Comme tous les ans à pareille période, nous avons commencé par accueillir les élèves de l'école avec leurs enseignants et les parents accompagnants soit près de 225 personnes qui, après la photo "de famille", nous ont entourés et accompagnés sur quelques centaines de mètres. Une météo idéale, des chemins parfaitement entretenus et forts agréables ont rendus cette boucle très plaisante. Comme très souvent, notre guide culturel nous a brossé un tableau succinct de la commune

Le village apparaît pour la première fois en 1123 sous l'appellation de Sainz. L'orthographe varie ensuite jusqu'à l'orthographe actuelle Sains et Richaumont au XVIIIe siècle.

Sains viendrait, semble-t-il, du latin Sanctus (saint), dans le sens de "reliques de saint" pour désigner une église où l'on conservait des reliques.

Sains-Richaumont est une des anciennes portes de la Thiérache. Sa population est recensée en 2020 à 1018 habitants et son territoire occupe une superficie de 1246 Ha: terres arables (78,4 %), prairies (12,7 %), zones urbanisées (9 %). Au milieu du XVIIIe siècle Sains est une paroisse alors que Richaumont est un hameau situé au nord. Le village a obtenu sa nouvelle appellation Sains-Richaumont par décret du 26 décembre 1883.

La culture du lin s'est établi sur la commune en venant du Saint-Quentinois et l'apogée fut entre 1775 et 1789 puis après la Révolution, la demande de travaux venant de Reims et ses tisserands, lentement le travail à demeure s'oriente vers la mécanisation. Le premier tissage mécanique date de 1867, puis la famille David éleva une deuxième puis une troisième fabrique.

Sains-Richaumont a possédé une gare située sur la ligne de chemin de fer de Laon au Cateau qui a fonctionné de 1892 à 1972. Désaffectée en 1972, la gare a été transformée en habitation.

Le 29 août 1914, soit moins d'un mois après la déclaration de la guerre, s'est déroulée la bataille de Sains-Richaumont qui a mis aux prises la 20e division française à l'armée allemande. Après avoir subi de lourdes pertes, l'armée françaises se replie et le village est occupé par les troupes allemandes. Pendant toute la guerre, le village restera loin du front qui se stabilisera à environ 150 km à l'ouest aux alentours de Péronne. Les habitants vivront sous le joug des Allemands: réquisitions de logements, de matériel, de nourriture, travaux forcés. Le village ne sera libéré par le 115e bataillon de chasseurs à pied que le 5 novembre 1918.

Concernant les monuments marquant de la commune, on trouve l'Église Saint-Martin de Sains-Richaumont, à Sains et le Temple protestant, construit en 1842, désaffecté vers 1970, (actuellement local des pompiers).

Au niveau de ses personnages célèbres, notons: Jean Nicolas Susini (né le 17 octobre 1896 à Ota, Corse-du-Sud - décédé le 8 avril 1945 à Dachau, Allemagne), percepteur des contributions à Sains-Richaumont, arrêté par les Allemands le 5 juin 1944 et déporté pour faits de Résistance Une rue de la commune porte son nom.

Eugénie Deruelle (1853-1927), épouse et veuve du médecin de Sains (Léon Deruelle). Écrivain, elle décrit la vie durant la Première Guerre mondiale. Elle a écrit 32 carnets dont seulement 19 subsistent.

Julien Hamelle, éditeur née à Sains-Richaumont.

Arnaud Bisson (1909-1944), résistant français, Compagnon de la Libération, responsable des opérations de parachutage sur l'Aisne, tué lors d'un combat sur la commune.

Sains-Richaumont a reçu le label village étoilé, récompensant les communes qui œuvrent pour la qualité de la nuit et luttent contre la pollution lumineuse.