Belle participation de 71 randonneurs en ce jeudi matin animés par le désir de se retrouver au lieu de rendez-vous sur un parking en contre bas de l'église de Iviers. Une météo plutôt bonne et claire nous a permis de faire une agréable randonnée au cours de laquelle nous avons pu constater l'aspect vallonné du site. Malgré quelques passages, nous avons pu converser et profiter des paysages traversés en toute sérénité, même si en cette période les paysages manquent un peu de couleurs. Sylvain à profité d'une de nos pauses pour nous donner quelques renseignements sur notre village étape.

Iviers est une commune rurale, deux hameaux y sont rattachés: Cormeaux et Le Hautrieux. Son territoire, de 745 Ha, très vallonné (210 > 250 m) est traversé par la rivière "La Blonde" et l'occupation des sols est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,6 %). La répartition est: prairies (52,9 %), terres arables (24,6 %), zones urbanisées (9,9 %), forêts (7,5 %). Au XVIIIème siècle le ruisseau La Blonde alimentait deux moulins à blé, un à Iviers et un à Cormeaux. Au sud, un moulin à vent, en bois, aujourd'hui disparu était en activité. Après avoir compté un millier de personnes en 1800, Iviers ne comptait plus que 600 habitants au début de la première Guerre mondiale, … et ~200 aujourd'hui.

Le nom de la localité est attesté sous les formes Yviers en 1161. L'origine est incertaine. Au xiiie siècle une iverie était un haras, de l'ancien français ive "jument", issu du latin equa, féminin de equus "cheval". Peut-être d'un nom de personne germanique. Cela laisse penser que le village existait déjà au temps des Gaulois et des Gallo-Romains qui pour protéger la race chevaline nourrissaient des chevaux dans leur forêt.

Dans la nuit du 27 au , en pleine retraite française, le colonel Philippe Pétain qui occupe le presbytère du village, reçoit une notification du Grand Quartier général l'informant de sa nomination au grade de général de brigade. Deux jours plus tard, il reçoit le commandement de la 6e division d'infanterie puis se retire avec ses troupes au-delà de l'Aisne pour en interdire le passage à l'envahisseur.

 

Parmi les personnages célèbres du village, notons Paul Codosaviateur (1896-1960). Typographe à La gazette de la Thiérache en 1913, il s'engage en 1914 comme volontaire dans l'artillerie, et passe ensuite dans l'aviation, au mois de novembre 1917. En 1926, il fait une série de vols de nuit, en 1929, avec Costes, il bat le record du monde de distance. En 1933 il bat avec Rossi le record international de distance en ligne brisée entre New York et Rayak, du cinq au sept août, soit 9 106 kilomètres en 55 heures et 29 minutes. Ce nouveau record lui valut d'être reçu en grande pompe à Hirson le 29 octobre 1933 où sa mère et sa sœur Thérèse résidaient. Il finit comme inspecteur général d'Air France. Il prit sa retraite en 1958, après 7 000 heures de vol.