Malgré le positionnement entre les fêtes de Noël et du Jour de l'An et cette météo qui n'en finie pas d'être maussade, nous étions 53 sur la place du village de Saint –Algis pour le départ de notre balade hebdomadaire. Globalement, notre guide nous avait concocté un itinéraire sur des chemins propres rendant la progression aisée. A cette époque, les paysages sont 'pauvres", mais de très fréquents rayons de soleil sont venus agrémenter l'ensemble. Nous avons eu un passage assez délicat où les yeux étaient rivés où nous mettions les pieds, surtout à l'approche des fermes … Sylvain à profité d'une petite pause pour nous conter une partie de l'Histoire du village étape. Saint-Algis est une commune de 151 habitants occupant un territoire de 689 Ha dont: prairies (64,3 %), terres arables (21,3 %), zones urbanisées (7,8 %), zones agricoles hétérogènes (6,6 %) à une altitude comprise entre 112 et 191 m. Au VIIe siècle, des gentilshommes irlandais disciples du moine saint Fursey, arrivent dans la région. C'est tout une fratrie qui vient évangéliser avec Gobain (devenu saint Gobain), Wasnon (devenu saint Wasnon qui fonde Leschelle). Ce dernier après avoir évangélisé la région de Laon et la Thiérache, s'installe près de la rivière Oise et termine sa vie en ermite. Sa grande piété et sa renommée attirent des personnes qui viennent s'installer autour de la cellule de celui qui devient saint Adalgis ou saint Algis. C'est ainsi que va naître le hameau puis la paroisse qui prendra le nom du saint décédé le . Le village apparaît pour la première fois en 1123 sous l'appellation de Sanctus Algisus dans un cartulaire de l'abbaye de Saint-Michel. Au sud, est figuré le calvaire de Saint-Algis qui existe encore de nos jours. À l'est sur le cours du ruisseau d'Ambercy est représenté le moulin à eau de la Coupille. Lors de la Guerre franco-espagnole de 1635 à 1659, les villages de la région furent constamment ravagés aussi bien par les troupes françaises qu'étrangères. C'est à cette époque que les villages de Thiérache, comme Saint-Algis, transforment leur clocher en forteresse pour permettre aux habitants de s'y réfugier an cas d'attaque. Saint-Algis possédait une gare de la ligne de Guise à Hirson qui est aujourd'hui transformée en habitation. La desserte voyageurs fut supprimée en 1951 et la ligne fermée au trafic fret en 1978. L'axe vert de la Thiérache, aujourd'hui transformé en "vélo-route", est aménagé sur l'ancienne plateforme ferroviaire. Quatre trains s'arrêtaient chaque jour dans cette gare. En ce qui concerne les lieux et monuments de la commune, citons La Fontaine de Saint-Algis au nord du territoire dont une des particularités est d'être implantée sur trois territoires différents: Saint-Algis, Erloy et Englancourt. D'après la légende, c'est à cet endroit que Saint-Algis, au VIIe siècle, venu se reposer, fit jaillir en reprenant son bâton une source miraculeuse où les mères venaient y plonger leurs enfants. Longtemps laissée à l'abandon, le site a été rénové en 2005. Au niveau des personnages célèbres, citons Saint-Algis, moine irlandais qui a donné son nom à la commune et Arnaud Buisson (1909 – 1944) résistant français, Compagnon de la Libération. Responsable des opérations de parachutages dans l'Aisne, il avait installé son PC à Saint-Algis au lieu dit: "du moulin de La Goupille" où une stèle commémorative porte son nom.