Les jeudis se suivent et se ressemblent … enfin presque. Si la météo égale à elle-même est aussi mauvaise qu'il y a huit jours. Par contre, la participation fait une belle progression. Nous étions en effet 42 à nous retrouver sur la place de l'église d'Englancourt pour le départ de notre rando hebdomadaire. Grand merci à Jean-Pierre, notre guide, qui, compte tenu de cette météo, à eu la sagesse de ne pas nous faire emprunter les chemins habituels. OK nous avons "fait" beaucoup de "goudron" mais cela nous a permis de progresser dans de très bonnes conditions sans avoir les yeux rivés sur les endroits où nous posions nos pieds. Nous pouvions également, à loisir, observer la campagne environnante pour laquelle l'absence de lumière rendait les contrastes pour le moins assez fades. Merci également à notre autre guide, culturel celui-là, qui nous a narrer en quelques mots l'histoire de cette commune.

Englancourt est une commune rurale. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses. Ce sont 115 habitants (comme beaucoup de villages, la population à considérablement diminuer. Elle était de 783 en 1830) qui occupent son territoire de 797 Ha principalement réparti en prairies (44%), forêts (36%)  terres (16%) et zones urbanisées (4%).

Le village apparaît pour la première fois en 1200 sous l'appellation de Ainglancourt; l'orthographe variera ensuite en fonction des différents et enfin l'orthographe actuelle au XIXème siècle.

Au XVIème siècle, lors des affrontements entre les armées de François Ier et celles de Charles Quint, et lors de la Guerre franco-espagnole de 1635 à 1659, les villages de la région furent constamment ravagés aussi bien par les troupes françaises qu'étrangères. C'est à cette époque que les villages de Thiérache, comme Englancourt, transforment leur clocher en forteresse pour permettre aux habitants de s'y réfugier an cas d'attaque.

Au Moyen Âge, existait une motte féodale circulaire entourée de fossés dont les traces sont encore visibles par photo aérienne près de la route qui mène à Marly-Gomont.
Au nord, au bord du Ruisseau des Buissons, est représenté le château de La Plesnois (La Plesnoye) qui existe encore de nos jours. Le nom de ce château apparaît pour la première fois en 1213 dans un cartulaire (recueil de copies) de l'abbaye de Foigny.

Tout au nord est représenté le hameau de "Rue l'Agasse" ("Rue Lagasse" aujourd'hui).
Au sud, sur un bras de l'Oise, le moulin d'Englancourt est représenté par une roue dentée. Ce moulin, qui possédait trois paires de meules en 1880, a fonctionné comme moulin à blé jusqu'en 1914.

 

Le 30 août 1914, soit moins d'un mois après la déclaration de la guerre, le village est occupé par les troupes allemandes après la défaite de l'armée française lors de la bataille de Guise. Pendant toute la guerre, Englancourt restera loin du front qui se stabilisera à environ 150 km à l'ouest aux alentours de Péronne. Les habitants vivront sous le joug des Allemands : réquisitions de logements, de matériel, de nourriture, travaux forcés. Le 5 novembre 1918 dans l'après-midi, un escadron du 25e régiment de dragons, en pointe de la 47e division d'infanterie, vient déloger l'occupant allemand faisant quatre prisonniers et libérant le village. Le hameau de la Rue Lagasse ne sera libéré que le lendemain par le 51e bataillon de chasseurs à pied. Sur le monument aux morts sont écrits les noms des 10 soldats de la commune morts au Champ d'Honneur lors de la Grande Guerre.