Absent lors de cette randonnée, il n'y aura pas de photo. Néanmoins, lors de cette boucle, notre guide culturel a donné quelques explications sur ce village.

Le village apparaît pour la première fois en 1161 sous l'appellation de Grangin que Mare dicitur dans un cartulaire (recueil de titres d'un monastère ou d'une église) de l'abbaye de Foigny. L'orthographe variera ensuite de nombreuses fois en fonction des différents transcripteurs : Terrede Lamer, Lamere, Lemer, Lemez, Lemeiz, Lemetz, Lemée, et enfin l'orthographe actuelle sur la carte de Cassini au XVIIIe siècle.

Le terroir de Lemé, autrefois nommé Terre de la Mer, était encore désert et couvert de bois au xiie siècle. René de Guise, seigneur de Sains, à qui il appartenait alors, le donna en 1161 à l'abbaye de Foigny, sous la condition que cette maison défricherait le terrain et y bâtirait une ferme, qui est devenue le noyau du village. Cette ferme prit le nom de la Mer, d'une vaste mare d'eau qui existait en cet endroit. Cette donation est l'une des plus considérables qui aient été inspirées par l'esprit de dévotion, car elle comprenait un territoire de plusieurs lieues d'étendue. Elle fut d'ailleurs faite à la seule condition que les moines de Foigny acquitteraient aux seigneurs de Sains un terrage annuel (redevance en produits cultivés) de la treizième gerbe.

En 1646, l'abbé de Foigny fit construire à Lemé un château fort flanqué de quatre tours, et l'année suivante, il aliéna à perpétuité le terroir aux habitants, pour le cens (redevance) annuel de 50 sous tournois, un chapon et deux livres de cire par chaque muid (mesure de capacité pour le grain) de terre, à raison de 12 jallois par muid.

Il y avait autrefois à Lemé le fief Monthoiller qui avait été érigé en 1649 par un abbé de Foigny, en faveur de Henri de Marolles, écuyer, conseillé du roi, receveur des tailles et bailli de Foigny.

Trois hameaux, qui sont aujourd'hui reliés au village, sont représentés : au nord Rue de Bohain actuellement rue du Sourd, à l'est Boillot les Bouleaux de nos jours) et les Preaux au sud.
Il existait un moulin à vent en bois.

Personnalités liées à la commune

·         Jules-Émile Saintin, peintre, y est né en 1829.

·         Timothée Colani, professeur de théologie protestante, prédicateur et écrivain français.

Lemé a possédé une gare, commune avec La Vallée-au-Blé, située sur la ligne de chemin de fer de Romery à Liart qui a fonctionné de 1912 à 1951. Quatre trains s'arrêtaient chaque jour dans cette gare dans chaque sens.

Une légende sur la Fontaine Berdouille est arrivée jusqu'à nous. Une chanson picarde « A no moéson in na tüé in pourchiau » ( Chez nous, on a tué un porc) a été remise à l'honneur par le groupe d'expression picarde Achteure.

Lieux et monuments

·         Église Notre-Dame-de-l'Assomption.

·         Temple-musée du protestantisme dans le Nord de la France en Thiérache : le temple est un bâtiment d'une église réformée du xixe siècle qui n'est plus affecté à l'exercice d'un culte depuis les années 1970. Rénové et inauguré le samedi 17 juin 2006, il est désormais ouvert chaque été (les samedis et dimanches en juillet et en août de 14 heures 30 à 18 heures) et pendant les Journées du patrimoine. Des bénévoles accueillent et guident les visiteurs.

 

·         Lemé était aussi le lieu d'un asile évangélique pour garçons qui a fonctionné jusqu'en 1974.