Nous étions 55 sur la place du village de Bois-lès-Pargny pour notre rendez vous hebdomadaire. Malgré une belle série de 4 jours sans pluie, nous avons cheminé sur des chemins passablement détrempés qui demandaient beaucoup de vigilance pour éviter les glissages, voir les chutes. En générale, la Thiérache n'est pas une région plate, mais les alentours de notre commune étape sont particulièrement vallonnés. Malgré une brume persistante, nous avons eu droit à plusieurs très agréables points de vue.

Notre guide culturel a profité d'un regroupement pour nous compter la petite histoire du lieu. Bois-lès-Pargny est une commune rurale, dont le Saint Patron est Saint-Rémi, de 194 habitants, les Sylvestériens, et de 1032 Ha, à une altitude comprise entre 90 et 142 m, réparti en terres agricoles (70%), forêts (28%) et zones urbanisées (2%). Le village est cité pour la première fois sous l'appellation latine de Pariniacum en 1065. Ce village a été touché par une épidémie de choléra en 1832 (d'où le cimetière "du choléra"). 81 habitants en moururent. Le plan cadastral de 1830 montre qu'au début du XIXème  siècle deux moulins à vent étaient en activité sur la commune: le Vieux moulin sur le chemin de Crécy et le Moulin neuf sur le chemin de Pargny. A l'est, le bois de Bergemont (appelé aujourd'hui bois de Berjaumont) partagé ave la commune de Dercy est probablement à l'origine de l'appellation du village. Au nord-est du village, ce trouve le château dont le donjon est classé depuis 1927. Il a été construit en 1611. Il se caractérise par une tour carrée en briques rose avec à chaque angle une tourelle en encorbellement. Sur le territoire, on trouve également le "Verzian de Gargantua" ou Haute Borne, menhir classé depuis 1889. Autre curiosité, sur une plaque de rue en fonte de la fin du XIXème  siècle, sont indiquées les directions de Monceau-le-Neuf et de Monceau-le-Vieil. Le , Monceau-Le-Viel fusionne avec la commune voisine de Chevresis-le-Meldeux par ordonnance et la nouvelle entité prend le nom de Chevresis-Monceau. Le village de Bois-lès-Pargny fut donné au XIVème siècle par Jeanne de Flandres, veuve d'Enguerrand IV de Coucy, à l'abbaye du Sauvoir puis passe plus tard dans celles de Jean de Laon.

 

Il naquit un monstre humain dans ce village en 1784. Il était aveugle, n’ayant pas de globes dans les orbites de l’œil. A chaque oreille lui pendait une excroissance de chair semblable aux boucles d’oreilles alors à la mode. Sa main droite n’avait qu’une phalange à la place du pouce, le pouce manquait à la gauche, et le pied droit ne portait que 4 doigts. L’organe sexuel, pas plus gros qu’un grain d’orge, fit prendre cet enfant pour une fille et le fit baptiser sous le nom d’Antoinette, mais l’erreur ayant été reconnue, il fut nommé Antoine.